« Du temps de Jésus-Christ, c’est une seule brebis qui s’était perdue, mais comme l’a dit le Pape François, nous devons prier et être de bons bergers, parce qu’aujourd’hui ce sont les 99 qui sont perdues, une seule reste proche, tandis que les autres se sont égarées », a-t-il affirmé, soulignant que « les bergers doivent travailler dur pour retrouver les brebis perdues ».
Lors de la Deuxième Conférence Panafricaine sur les Valeurs Familiales (PACFV), tenue à Nairobi, capitale du Kenya, du 12 au 14 mai, les membres du Forum Africain des Professionnels Chrétiens (ACPF), y compris des chefs religieux, ont mis en lumière l’urgence d’investissements sérieux et sacrificiels pour contrer les idéologies qui, selon eux, continuent de menacer les valeurs familiales africaines.
Ils ont exprimé en particulier leur inquiétude face aux menaces à la sainteté et à l'intégrité de l'institution familiale, posées par les idéologies remettant en cause les valeurs traditionnelles africaines, y compris celles promouvant les droits des personnes LGBTQ+.
Lors de cette conférence, la présidente de l’ACPF, Mme Ann Mbugua, a déclaré : « La famille est une institution créée par Dieu dans le Jardin d'Éden. Elle est entre un homme et une femme. Nous croyons que ce que Dieu a condamné, nul ne peut le légitimer par la loi ou par des comportements. »
Dans son homélie du 18 juillet, Mgr Ssemogerere a également exprimé sa préoccupation face à la quête croissante du profit au détriment du service, ainsi qu’au mépris grandissant de la loi et au manque de respect envers les personnes âgées dans la société actuelle.
« Les enseignants deviennent comme des élèves. Un médecin est censé sauver des vies, une infirmière aussi. Mais aujourd’hui, qu’il y ait de l’argent ou non, ils ne toucheront pas un patient tant qu’il n’a pas payé », a-t-il déploré.
Il a poursuivi : « La loi nous dit de garder la gauche, pourtant les gens choisissent la droite parce qu’ils veulent aller plus vite. Lorsqu’on demande de laisser les personnes âgées s’asseoir en premier, certains répondent : ‘Moi aussi je suis une personne, je mérite un siège.’ »
L’Archevêque, qui est à la tête du siège métropolitain de Kampala depuis janvier 2022, a invité les 44 candidats à qui il allait conférer le sacrement de confirmation à « ne pas se laisser entraîner par les pratiques sociétales actuelles qui renversent nos valeurs ».
« Ne vous laissez pas emporter par les pratiques de la société d’aujourd’hui qui nous font paraître sens dessus dessous ; comportez-vous comme de vrais enfants de Dieu qui ont reçu la confirmation », a-t-il exhorté, les invitant à se confier à l’Esprit Saint pour recevoir orientation et protection contre le mal.
Il leur a rappelé qu’en plus de recevoir l’Esprit Saint par l’imposition des mains et l’onction avec le saint chrême, Dieu lui-même appose sur eux un sceau, les marquant comme siens et les invitant à mener une vie de sainteté.