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L'archevêque catholique de Kampala dénonce l'homosexualité comme une perturbation du plan de Dieu

Mgr Paul Ssemogerere de l'Archidiocèse catholique de Kampala en Ouganda a dénoncé les tendances homosexuelles ainsi que les tentatives de légaliser et de normaliser ces pratiques dans diverses parties du monde.

Dans son homélie du vendredi 18 juillet, prononcée lors de la célébration du 58e anniversaire de l'école secondaire féminine Notre-Dame d'Afrique de Lubaga dans son siège métropolitain, Mgr Ssemogerere a déclaré que l'homosexualité perturbe le plan de Dieu et illustre comment le monde est en train de se « renverser ».

« La société est très différente aujourd’hui. Dieu a dit qu’un homme doit épouser une femme, mais beaucoup de personnes aujourd’hui luttent pour que les hommes épousent des hommes et les femmes des femmes. La société a changé », a-t-il déploré, en référence à ceux qui soutiennent les tendances lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et queer/questionnement (LGBTQ+).

Il a ajouté : « N’êtes-vous pas inquiets que les choses empirent ? Tout est sens dessus dessous. Pensez-vous que Dieu est heureux au ciel de nous voir ainsi ? Nous sommes comme des brebis égarées. »

Faisant référence à la catéchèse du Pape François de mai 2016 sur la parabole de la brebis perdue, l’Archevêque Ssemogerere a souligné l’importance de prier pour la conversion de ceux qui cherchent à saper le plan de Dieu et les fondements moraux de la société.

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« Du temps de Jésus-Christ, c’est une seule brebis qui s’était perdue, mais comme l’a dit le Pape François, nous devons prier et être de bons bergers, parce qu’aujourd’hui ce sont les 99 qui sont perdues, une seule reste proche, tandis que les autres se sont égarées », a-t-il affirmé, soulignant que « les bergers doivent travailler dur pour retrouver les brebis perdues ».

Lors de la Deuxième Conférence Panafricaine sur les Valeurs Familiales (PACFV), tenue à Nairobi, capitale du Kenya, du 12 au 14 mai, les membres du Forum Africain des Professionnels Chrétiens (ACPF), y compris des chefs religieux, ont mis en lumière l’urgence d’investissements sérieux et sacrificiels pour contrer les idéologies qui, selon eux, continuent de menacer les valeurs familiales africaines.

Ils ont exprimé en particulier leur inquiétude face aux menaces à la sainteté et à l'intégrité de l'institution familiale, posées par les idéologies remettant en cause les valeurs traditionnelles africaines, y compris celles promouvant les droits des personnes LGBTQ+.

Lors de cette conférence, la présidente de l’ACPF, Mme Ann Mbugua, a déclaré : « La famille est une institution créée par Dieu dans le Jardin d'Éden. Elle est entre un homme et une femme. Nous croyons que ce que Dieu a condamné, nul ne peut le légitimer par la loi ou par des comportements. »

Dans son homélie du 18 juillet, Mgr Ssemogerere a également exprimé sa préoccupation face à la quête croissante du profit au détriment du service, ainsi qu’au mépris grandissant de la loi et au manque de respect envers les personnes âgées dans la société actuelle.

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« Les enseignants deviennent comme des élèves. Un médecin est censé sauver des vies, une infirmière aussi. Mais aujourd’hui, qu’il y ait de l’argent ou non, ils ne toucheront pas un patient tant qu’il n’a pas payé », a-t-il déploré.

Il a poursuivi : « La loi nous dit de garder la gauche, pourtant les gens choisissent la droite parce qu’ils veulent aller plus vite. Lorsqu’on demande de laisser les personnes âgées s’asseoir en premier, certains répondent : ‘Moi aussi je suis une personne, je mérite un siège.’ »

L’Archevêque, qui est à la tête du siège métropolitain de Kampala depuis janvier 2022, a invité les 44 candidats à qui il allait conférer le sacrement de confirmation à « ne pas se laisser entraîner par les pratiques sociétales actuelles qui renversent nos valeurs ».

« Ne vous laissez pas emporter par les pratiques de la société d’aujourd’hui qui nous font paraître sens dessus dessous ; comportez-vous comme de vrais enfants de Dieu qui ont reçu la confirmation », a-t-il exhorté, les invitant à se confier à l’Esprit Saint pour recevoir orientation et protection contre le mal.

Il leur a rappelé qu’en plus de recevoir l’Esprit Saint par l’imposition des mains et l’onction avec le saint chrême, Dieu lui-même appose sur eux un sceau, les marquant comme siens et les invitant à mener une vie de sainteté.

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« Ne dites pas : “Tout est fini maintenant, j’ai mon certificat, je peux faire n’importe quoi.” La formation est un processus continu, permanent, pour devenir un bon chrétien », a-t-il affirmé.

Le responsable de l’Église catholique, originaire de l’Ouganda, a souligné l’importance des sacrements, les décrivant comme « un moyen de salut que le Christ nous a donné et qui est médiatisé à travers l’Église ».

« Participez aux sacrements, vivez selon les commandements de Dieu, en particulier les commandements de l’amour : l’amour de Dieu et l’amour du prochain », a-t-il encouragé.

Mgr Ssemogerere les a enfin exhortés à toujours respecter le commandement de Dieu concernant l’honneur dû aux parents, en disant : « Quand elle prie, ses prières, quand il prie, ses prières sont exaucées. Chers élèves, la clé de notre bénédiction se trouve entre les mains de nos parents. Écoutons-les toujours, faisons ce qu’ils nous disent et ne leur rendons jamais la vie difficile. »

Nicholas Waigwa